« Avec le bio, on revient aux bases de l'agronomie, explique-t-il. Toute intervention doit être réfléchie. » L'enjeu central étant de parvenir à assurer un rendement satisfaisant dans un cadre différent de celui de l'agriculture conventionnelle. « On ne recourt ni aux engrais minéraux, ni aux produits phytosanitaires », poursuit le jeune agriculteur de 27 ans.
De nouvelles techniques font donc leur apparition sur l'exploitation. « La fertilisation est notamment assurée par une rotation des cultures adaptée, par exemple en plaçant des légumineuses avant la culture du blé, indique Vincent Bailly. Quant au désherbage, il est mécanique et nécessite d'utiliser un outillage spécifique. »
Au fil de ses avancées, le céréalier discute régulièrement avec d'autres exploitants installés à proximité de sa ferme et qui, comme lui, ont choisi la production bio. « La communication est bonne entre nous. C'est un facteur de motivation supplémentaire pour moi ! ». Retours d'expériences, conseils... Leurs échanges lui permettent de faire progresser sa ferme.
Une ferme dont les récoltes seront officiellement bio en 2020. C'est alors que Vincent Bailly pourra profiter des prix intéressants de la filière. De quoi lui permettre de « pérenniser son exploitation » en la rendant moins exposée à des marchés conventionnels parfois très volatils.
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(*) Son histoire est retracée dasn un ouvrage qui vient de paraître : « Le tour de France des jeunes talents de l'agriculture » (Editions France Agricole), par Christophe et Sylvie Dequidt.