La filière céréalière française est fortement mobilisée autour des signes de qualité, d’origine et d’authenticité qui offrent des garanties adaptées aux demandes des consommateurs et aux aspirations de la société. Comment s’y retrouver ? Suivez le guide...

La vigilance et les exigences que les Français expriment aujourd’hui quant au contenu de leur assiette témoignent d’une tendance de fond dans laquelle les consommateurs se veulent acteurs d’une consommation responsable, citoyenne et éclairée. Au-delà de la dimension nutritionnelle, les aliments doivent prouver au « consom’acteur » qu’ils sont en mesure de répondre à des valeurs de plus en plus fortes et variées. 

Les signes et labels sont là pour aider les consommateurs à se repérer et, de longue date, les fabricants de produits céréaliers en ont saisi l’importance pour marquer leurs engagements, pour renforcer le contrat de confiance entre leurs marques et les consommateurs qui les apprécient. De manière globale, 30 % des céréales présentes dans l’alimentation sont concernées par une de ces garanties.*

 

Les signes officiels de qualité

Délivrés sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, les signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO) offrent une garantie officielle sur les conditions de production. Ils font l’objet de contrôles réguliers par des organismes indépendants agréés par l’État.

 

Labels alimentation consommateurs

 

  • Le Label Rouge est une garantie de qualité supérieure. 114 000 tonnes de farine sont produites chaque année sous ce label et cinq marques de « baguette tradition » en bénéficient.
  • L'Indication géographique protégée (IGP) et l’Appellation d’origine protégée (AOP) garantissent l’origine géographique du produit ainsi que son lien avec un terroir et un savoir-faire. Le Riz de Camargue et Le Petit Épeautre de Haute-Provence sont reconnus par ces appellations.
  • Le label Agriculture Biologique (AB) garantit des produits issus d’une agriculture sans produit chimique de synthèse. En 2019, la production française de céréales certifiées bio a représenté 600 000 tonnes récoltées sur 422 000 ha (1ère surface bio d’Europe). L’ambition de la filière est de doubler les surfaces de céréales cultivées en bio d’ici 2022.

 

Les certifications environnementales

La certification environnementale est un référentiel de l’État français élaboré avec des ONG. Il propose 3 niveaux de certification correspondant à des obligations spécifiques. Le plus contraignant (niveau 3) permet d’apposer le label « Haute Valeur Environnementale » sur les produits. La filière céréalière est notamment engagée sur deux labels certifiés «  niveau 2 » : « Culture Raisonnée Contrôlée » (CRC), qui s’applique aux productions de la filière et le label « Agri Confiance », dédié aux coopératives agricoles.

 

Les démarches de responsabilité sociétale et environnementale

Mises en œuvre par les entreprises et les exploitations agricoles, ces démarches volontaires sont valorisées car conformes à des référentiels reconnus : normes françaises et européennes, labels internationaux, labels privés protégés...

Par exemple, la Charte de Production Agricole Française (Afnor NF V30-001 « Céréales à paille et maïs ») couvre les bonnes pratiques de culture et de stockage à la ferme. 9 000 agriculteurs et 300 000 ha sont engagés dans cette démarche qui couvre 30 % du blé panifiable en France. Autres exemples, les labels Sustainable Agriculture Initiative (SAI) et Ferme France proposent une mesure de durabilité de la production agricole. Enfin, le label Blé Éthique France garantit un blé issu du commerce équitable... Autant de démarches qui témoignent de la volonté de la filière céréalière de s’adapter aux attentes et évolutions de la société en proposant des qualités et de garanties reconnues.

* Source : Intercéréales, septembre 2019